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La Boîte à Rêves joue le 6 juillet 2024, dans le cadre du Pollen Festival. Elle se pose Place de la Majorie à Sion. La résidence de création a lieu du 1er au 5 juin sur place.

la boîte à Rêves sur la place de la majorie au moment de l'implantationphoto@julienColombet

L’aventure du Pollen commence le dimanche 30 juin, après la route, un jus à la main devant le nouveau spectacle de Théâtre du Menteur, Ça s’peut pas !. Laurie nous dira plus tard qu’elle nous reconnaît tout de suite : “Ha ça, c’est notre bande d’artistes”. Sans doute la casquette à pattes d’oie de David, le rire inimitable de Bisou, les répliques fracassantes de Viktor, la cravate folichonne de Julien, les chaussures bleues d’Azul. Le soir même, Guy nous accueille à la Pitrerie, une grande maison de théâtre, perdue dans la forêt des Mayens-de-Sion, créée sous son impulsion en 1989. C’est là où on va dormir, prendre nos cafés du matin, partager des raclettes et bricoler. La bâtisse est habitée par Sabine, Hernan, Laurie, Gil, Floriane, Guy, Moushu et Tchaska. Céline et François, acteur.ices et auteur.rices du Théâtre du Menteur, sont aussi là. Le soir, sur le pas-de-porte, une petite terrasse en bois d’épicéa, ça cause de la vie, de théâtre, de cinéma, de politique.

salon de la Pitrerie vu de la salle de répétitionphoto@julienColombet

Le premier jour est consacré au placement. Une étape importante qui va définir les bases du spectacle. Trouver le bon cadre sur la place de la Majorie. La remorque de la Boîte à Rêves pèse environ 800 kilos. Sous le poids, la roue amovible descend régulièrement, nous nargue. Il faut quatre artistes déterminé.es pour soulever la structure et rétablir l’équilibre. Une vraie séance de sport esthétique. On teste la vue sur les toits de Sion, sur un mur de pierres sèches, sur la fontaine de Saint-Théodule. Notre choix se fixe finalement sur une porte intrigante en métal blanc, flanquée dans la roche. C’est une des entrées d’un ancien hôpital militaire, close en raison de dégâts récents. Il paraît que, là-dedans, il reste encore les lavabos, les lits à étage en fer. Les idées fusent : de la science-fiction, un laboratoire secret, James Bond, une expérience qui tourne mal, un portail temporel. On n’arrive plus à s’arrêter. Julien et Mélanie sont comme possédé.es par l’esprit d’Isaac Asimov. C’est le bon endroit.

un comédien et une comédienne sur l'espace scèniquephoto@gillesVuissoz

Les jours passent vite. Les rôles se répartissent gentiment. L’histoire se dévoile petit à petit. Pendant les tests sons, Julien improvise un monologue sur le plastique qui nous fait bien marrer. L’idée plaît, on part sur cette lancée: un laboratoire scientifique spécialisé en PET. Le nouveau dispositif de la Boîte à Rêves, avec les rails, permet de faire des zooms. Pour la première fois, on peut faire deux plans différents. Les acteur.rices pourront parler, ça aussi, c’est une nouveauté. Le reportage TV s’impose comme une évidence. Mélanie joue la journaliste, Julien l’ingénieur fou. Bisou, David et Azul s’occupent des ombres. Viktor compose les ambiances sonores avec quelques modules de Pocket Operators et réalise la BO d’une pub avec l’IA sono.com. Un direct, une publicité, des interférences, des logos. Pour tout déconstruire et finir dans le psychédélique. Un grand magma de plastique en fusion, un homme bouteille qui danse dans l’obscurité, entouré de papier bulle, de sachets roses, d’éléments en PET verts.

hypopotame et paquet de céréales en ombrephoto@david

Dimanche, pendant une des dernières représentations, un petit garçon déclare, “Mais, ils font n’importe quoi !” On rigole dans la boîte. À la fin, Joco nous apporte des glaces à la banane, au gingembre et à la fraise. Après un pliage vitesse record de la structure, on fonce retrouver l’équipe du Pollen autour d’une grillade. On est un peu triste de partir. On se promet de se revoir. Comme cadeau d’adieu, un sac de merguez trop bonnes. On les aime encore plus. “Et maintenant, plastiquons ensemble!”

Viktor fais le son et envoie un top aux comédiennes, les pieds des spectat·eur·ice·s dépassent de la Boîte à Rêvesphoto@gillesVuissoz

ARTISTES

La Boîte à Rêves

La Boîte à Rêves est un entre-sort intimiste pour deux spectateur·rices allongé·es dans une camera oscura. Un cinéma d'animation analogique superposant le paysage avec des ombres chinoises. Une bande sonore jouée en direct. Des histoires oniriques composées spécifiquement pour chaque lieu. Une écriture collective faite in situ.

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